Week-end au Soreiller le 1-2-3/04/05 avec Julien R.
Montée au refuge le vendredi soir, arrivée tardive vers 21h après avoir lutté avec les raquettes dans de la neige croutée.
Le samedi on est parti dans la Madier, au soleil toute la journée, malgré les nombreux nuage sur les sommets alentour. Après une pause au pied de la fameuse fissure, le temps s'est couvert, on a sorti la fissure après un dur combat et le froid ainsi que l'heure avancée nous a décidé à redescendre. A 3000m début avril sans soleil, il fait vite froid notament dans les chaussons... quelques flocons commencaient à tomber !
Le dimanche, temps magnifique, on a fait l'arête Sud de l'Aiguille occidentale du Soreiller. Rocher magnifique, vue magnifique, très belle ambiance... que demander de plus ! La descente commencait à être longue sur l'arête Est pour rejoindre la brêche.
Superbe week-end ou on a eu le cirque du Soreiller pour nous tout seul... situation assez rare à partir de la fin du printemps...!
Sur cette photo, on voit l'Aiguille occidentale du Soreiller à gauche.
Photo trouvée sur : camptocamp
Descriptif des itinéraires :
Aiguille Dibona: Voie Madier ou Face S directe (Voir le topo)
Altitude du sommet : 3131 m.
Altitude de départ :2719 m.
Dénivellation montée :412 m.
Longueur des difficultés :350 m.
Configuration :face
orientation :S
Difficulté globale :TD
Cotation libre :6a+
Cotation engagement :II
Titre de l'itinéraire : Voie Madier ou Face S directe
Type d'escalade : rocher, terrain d'aventure
Remarques altitude et orientation :
Même sil sagit dune escalade en face sud, il est raisonnable
de partir avec un équipement adapté à la montagne et de
prendre toutes les précautions particulières à ce milieu.
Remarques dénivellation et difficultés :
Depuis la première, litinéraire a connu quelques modifications.
Un rééquipement en spits dans la première partie du parcours
enlève un peu du caractère de la voie, mais étant trop
partiel, il nexclue pas le besoin de compléter léquipement
en place.
Par ailleurs un bloc coincé dans la « fissure Madier », ayant
disparu, cette dernière a vue sa difficulté monter dun cran
pour atteindre le 6a+ en libre. Enfin, de nombreuses variantes et échappatoires
sont possibles notamment à partir de la vire Boell.
Description de l'itinéraire (montée) :
La première ascension par Andéol Madier et Maurice Fourastier
de cette voie directe en face sud de la Dibona, le 1er septembre 1937, marqua
une date dans lhistoire du massif des Ecrins.
La qualité du rocher, lintérêt de lescalade et la logique du parcours en font une ascension incontournable pour tout alpiniste sensible à la valeur historique dun bel itinéraire.
Du refuge, rejoindre en quelques instants, une large écaille entre des dalles inclinées à laplomb du tunnel caractéristique du début de litinéraire.
L1 : Gravir cette écaille et rejoindre une terrasse à droite (III/IV)
L2 : Sengager par une dalle (IV) dans le tunnel pour parvenir à un relais peu confortable (IV+/V)
L3 - L6 : Parcourir alors le grand dièdre évident qui raye de droite à gauche la partie inférieure de laiguille, par quatre longueurs (ensemble de V/V+)
L7 : Une cheminée de 40 m mène alors à la vire Boell ( IV/V, R7) que lon poursuit vers la droite facilement pour rejoindre le pied de la fissure Madier (R 7 bis).
L8 - L9 : La gravir par une escalade « pittoresque » en fissure
large, présentant une traversée à gauche aérienne
à mi longueur (V à 6a+, 6a obligatoire).
Parvenir à une bonne terrasse (R8).Un dièdre (IV puis III) mène
au pied des « Cannelures Stofer », autre passage historique marquant
la fin de litinéraire « Madier » (R9).
L10 : Gravir les cannelures à laplomb du relais puis un surplomb pour arriver sur une terrasse à droite (IV+). R10
L11 : De ce relais, le plus logique est de poursuivre vers le sommet par la variante Livanos en laissant la voie Boell plus facile à droite. De R10, partir à gauche (IV), puis traverser en dalle (V) jusquà une petite marche et emprunter une fissure (V) permettant de rejoindre le fil de larête. R11 sur une belle terrasse surplombant la face W (vue imprenable).
L12 : Par une dalle fissurée (V) et un plan incliné rejoindre un relais sur le fil de larête (R12).
L13 : Revenir en face est par des vires pour gravir une fissure cheminée courte mais raide (IV) qui mène à une nouvelle terrasse (R13).
Rester en face est et en suivant une vire parvenir au sommet par un dernier passage raide (III, 4 à 5 h)).
Description de l'itinéraire (descente) :
Du sommet, rejoindre par une courte désescalade sur l'arête N une
chaîne de rappel. Effectuer un rappel de 50 m (possibilité de descendre
en deux rappels plus courts) pour parvenir à la brèche entre lAiguille
Dibona et les Clochetons Gunneng.
Accéder par une désescalade facile en traversée descendante aux larges terrasses de la Brèche des Clochetons (3048 m). De là, descendre sur quelques mètres, suivre un replat vers louest par la neige ou dans de gros blocs (cairns) pour rejoindre un cheminement facile sur des vires et terrasses menant à la combe issue du col W du Soreiller. Descendre le névé puis la pente déboulis qui lui fait suite (sentier, cairns) et rejoindre le piquet bien visible qui signale le passage permettant de franchir facilement un escarpement rocheux issu de larête W de la Dibona. Rejoindre le refuge par un bref cheminement dans de gros blocs (1 h).
Bibliographie :
- Guide du Haut Dauphiné - tome 1, itinéraire 308.
- Oisans nouveau Oisans sauvage - livre Ouest, page 274.
- Massif des Ecrins : les 100 plus belles, itinéraire 73.
Logement et autres bons filons :
Refuge du Soreiller (04 76 79 08 32). Accès aisé en 2 h 30 à
3 h.
Matériel spécifique :
Casque, corde de rappel, coinceurs et friends (un n° 3 ½ ou 4 sera
fort apprécié dans la fissure Madier), sangles. Bien prendre le
temps d'étudier la face et l'itinéraire peut être utile
tant le nombre de voie à proximité du sommet complique la recherche
d'itinéraire.
Même avec une descente très enneigée, il paraît préférable
demmener une paire de chaussures avec soi et de descendre par la voie
normale plutôt que dentreprendre une série de rappels en
face sud (descente plus longue, croisement avec dautres cordées
).Se
renseigner au refuge sur létat de lenneigement.
Aiguille occidentale du Soreiller: Arête S (Voir le topo)
Altitude du sommet : 3280 m.
Région : Écrins Nom du sommet : Aiguille occidentale du Soreiller
Cartographie : IGN TOP 25 - 3436 ET
Altitude de départ :2712 m.
Dénivellation montée :570 m.
Longueur des difficultés :250 m.
Configuration :arête
orientation :S
Difficulté globale :PD
Cotation libre :III
Cotation engagement :II
Titre de l'itinéraire : Arête S
Type d'escalade : rocher, terrain d'aventure
Remarques altitude et orientation :
Orientation S favorable, mais certains passages en versant W peuvent rester
enneigé après une période de mauvais temps.. Prévoir
un équipement adapté à la montagne.
Remarques dénivellation et difficultés :
Ascension pas trop longue quil est possible denchaîner avec
larête W de lAiguille centrale du Soreiller.
Description de l'itinéraire (montée) :
1ère ascension de laiguille Occidentale du Soreiller : A. Leclerc
avec P. Gaspard père et fils le 6 juillet 1883
1ère ascension de l'arête S : auteurs et dates inconnus
Il sagit dune ascension de difficulté modeste mais intéressante
se déroulant sur un terrain proposant des situations variées (dalles,
dièdres, arêtes aériennes) et sur un rocher en général
sûr.
Les combinaisons possibles avec lAiguille centrale du Soreiller depuis
le Col W du même nom, peuvent donner lieu à des parcours dune
certaine ampleur, offrant des vues spectaculaires sur le vallon de la Selle.
Différents accès sont possibles, les plus classiques consistant
à attaquer au plus bas de larête ou, plus haut, à
la base du premier ressaut raide.
Du refuge du Soreiller, traverser vers louest une zone de gros blocs
menant à un escarpement rocheux facile permettant de franchir la crête
formée par les derniers soubassements SW de la Dibona (signal visible
du refuge). Emprunter les pentes déboulis (sentier et cairns) qui
permettent daccéder au névé issu du col W du Soreiller.
Pour parvenir à la base de larête S, traverser à vue
vers son pied par une zone de gros blocs et commencer lescalade vers 2950
m légèrement versant W. On gravit alors quelques ressauts faciles,
au mieux du terrain (II) pour parvenir là ou larête se redresse
franchement (vaste terrasse au pied dune dalle raide).
On peut parvenir au même endroit en empruntant le névé qui
occupe la combe issue du Col W du Soreiller jusque vers 2950/ 3000m selon lenneigement,
puis en gravissant un système de vires orienté SE (traces, cairns)
qui amène dans une zone déboulis que lon remonte au
mieux vers larête S de lOccidentale du Soreiller.
Gravir la dalle à peu près verticalement pour parvenir à
une large vire oblique vers la droite (II/III).
Se décaler un peu vers la droite sur la vire et par un passage raide
dabord droit puis en traversée à gauche sous un surplomb,
prendre pied dans un dièdre en rocher gris que lon remonte (III,
rocher demandant de lattention).
Poursuivre en se tenant au plus près de larête ou légèrement
en contrebas par des passages parfois aériens. (II/III)
Sous le sommet du ressaut, traverser par des vires, en versant W. traverser
une petite brèche pour prendre pied plus à gauche au bas de dalles
moutonnées. On se situe alors sous un deuxième ressaut que lon
remonte facilement dabord en rejoignant larête puis, lorsque
elle devient moins raide, par un système de vire dabord facile
en versant W.
Ces vires laissent place à un terrain plus raide que lon parcourt
en traversée descendante pour rejoindre une nouvelle brèche (II/III,
bonnes protections possibles).
On peut également monter au sommet du ressaut et revenir à cette
brèche par un rappel de 25 m (anneaux en place).
Remonter les dalles moutonnées qui suivent pour arriver dans une zone
de gros blocs formant terrasse sous le sommet auquel on parvient par un dernier
et court passage raide (2 h 30 à 3 h).
Description de l'itinéraire (descente) :
Du sommet, redescendre quelques mètres versant sud et rejoindre une vire
que lon poursuit pour rejoindre larête E par laquelle on descend.
Se tenir sur larête ou légèrement en contrebas versant
Soreiller. Poursuivre au mieux du terrain par des passages en arête où
en dalle (cheminement demandant de lattention, cairns).
Au bas de larête un passage caractéristique en boîte
à lettre amène par une courte mais raide désescalade, à
proximité du col W du Soreiller que lon rejoint (1h).
Descendre versant sud par du terrain parfois instable et prendre pied sur le
névé ou la pente déboulis en aval.
Poursuivre vers la droite pour rejoindre sous le versant SO de larête
S de loccidentale le système de vire donnant accès au névé.
Le descendre et rejoindre le parcours de montée (45 mn à 1h).
Bibliographie :
- Guide du Haut Dauphiné - tome 1, itinéraire 326.
- Massif des Ecrins : les 100 plus belles, page 98.
Logement et autres bons filons :
Refuge du Soreiller (04 76 79 08 32). Accès aisé en 2 h 30 à
3 h.
Matériel spécifique :
Casque, corde de 40 m (ou de 50 m si lon pense effectuer le rappel), quelques
coinceurs et friends moyens si on est juste dans le niveau, sangles. Le névé
daccès pouvant être gelé le matin, prévoir
en début de saison crampons et chaussures adaptées. Se renseigner
au refuge sur létat de lenneigement.